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 la boite à merveilles10

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مُساهمةموضوع: la boite à merveilles10   la boite à merveilles10 Emptyالأحد فبراير 24, 2008 9:27 pm

La Boîte à Merveilles : le chevauchement des récits



Deux récits jumeaux s’emboîtent dans la Boîte à Merveilles pour tisser sa structure de manière parallèle ou superposé. D’un côté, il y a le récit de la famille de Sidi Mohammed et de l’autre celui du couple Moulay Larbi et sa femme Lalla Aïcha. Mais il semble que le second récit a éclipsé le premier. Je crois que la narration de l’un et de l’autre y est pour quelque chose dans cette prééminence de l’un sur l’autre. Si la narration du premier récit est menée par Sidi Mohammed en sa qualité de narrateur attitré par l’auteur, la seconde, elle est plutôt conduite par Lalla Zoubida. Et nous avons l’exemple de deux récits dont l’un entre en concurrence avec l’autre et le masque aux yeux des lecteurs Donc, le récit de Lalla Aïcha prime par son tragique celui du narrateur sur sa propre famille. Quelle en est la cause ? Elle est toute simple. Le narrateur adulte qui émerge du récit en tant que personnage et s’approprie la narration en la chuchotant, en la mimant, intéresse mieux que le narrateur officiel qui voit les choses avec les yeux d’un petit garçon et dont le récit est d’une platitude des dents d’un peigne. Les lecteurs écoutent plus l’adulte que l’enfant car il sait mieux que lui capter l’attention en modulant son récit en fonction des effets qu’il cherche à produire. Lalla Zoubida est donc mieux armée en ce sens que son poltron de fils. Et le monde vu par les yeux d’un adulte retient mieux que celui perçu par un enfant de 6 ans.

Le récit premier que je considérerai comme le récit porteur est le récit de Sidi Mohammed, le narrateur à qui l’auteur a confié la tache de raconter une partie de son enfance. Il est vrai que cette partie ne constitue qu’une infime part de la vie de l’auteur puisqu’elle ne dépasse pas une année de l’âge de l’enfant narrateur.

I- Etat initial :<< Le soir, quand tous dorment….Mais le mécréant était toujours invisible>> (de la page 3 du chapitre I à la page 164 du chapitre VIII)

II- Perturbation : (de la page 164 du chapitre VIII à la page 166 du même chapitre)

Ceux qui auront choisi la perte du capital de Maâllem Abdeslam comme élément perturbateur n’auront pas tout à fait tort, quant à moi je considère que les choses ont commencé à mal aller pour la famille avec l’achat des bijoux auxquels Lalla Zoubida attribuent un effet néfaste en prédisant que le malheur viendrait par eux. N’a-t-elle pas dit avec la fermeté d’une femme qui écoute la voix de son cœur :<< Ces bracelets ne m’apportent aucune joie>> ? (Page 168), puis : ? (Page 169) et encore<< avec ces bijoux, le malheur entre dans la maison>> ? (page 170) . La perte de l’argent n’est que la réalisation du présage de Lalla Zoubida annoncé précédemment. La perte du capital, qui survient à la page 178 du chapitre IX<< J’ai perdu dans la cohue des enchères aux haïks tout notre maigre capital) la perte du capital, dis-je, est donc une péripétie de l’action qui sert à enfoncer encore plus le récit dans la trame de la narration à un moment où tout semblait bien aller pour cette famille qui, comparée aux autres familles, vivait dans une certaine quiétude, à la mesure de l’époque, bien entendu.

III-Action :<< A la maison, une fois dans notre chambre…Ecoute mes pleurs. Exauce mes prières. La porte du ciel devait être grande ouverte>> (de la page 166 du chapitre VIII à la page244 du chapitre XII)

IV- Force équilibrante : (de la page 244 du chapitre XII à la page 245 du même chapitre)

V- Etat final :<< Un silence incrédule accueillit cette déclaration….Toutes les figures de mes rêves m’y attendaient>> (de la page 245 du chapitre XII à la page 249 du même chapitre)



Le récit second est celui mené par Lalla Zoubida devenue une narratrice d’elle-même ; c’est une prise de pouvoir et un coup d’état perpétré contre le narrateur officiel du roman, mais il demeure bénéfique pour la lecture de l’œuvre dont les péripéties se déroulent sur deux fronts : parallèles ? Alternatifs ? Superposés ? Peut-être les trois à la fois. Mais ce qui est certain c’est que les deux récits s’emboîtent et vont de pair pour trouver leur résolution avec la dernière page de l’œuvre dont ils sont les constituants majeurs.



I- Etat initial : (de la page 21 du chapitre II à la page 171 du chapitre VIII)

II- Perturbation : (de la page 171 du chapitre VIII à la page 172 du même chapitre)

III- Action :<< la chaleur, le lit, ces scènes affreuses…Et toi ! Demanda-t-elle à Lalla Aïcha, comment vont tes affaires ?>> (de la page 172 du chapitre VIII à la page 220 du chapitre X)

IV- Force équilibrante : de la page 220 du chapitre X à la page 239 du chapitre XI).

Avant l’entrée en scène de Salama la marieuse qui est porteuse de la résolution du nœud, Lalla A&Iuml;cha connaît l’issue heureuse de l’histoire. Le chapitre XI constitue une mise en scène orchestrée par Lalla Aïcha . Il est plus qu’une assemblée de femmes. C’est une mini cours de justice avec son public (Lalla Zoubida), la victime (Lalla Aïcha), le témoin ( Zhor) et le complice(Salama la marieuse). La scène se termine par le verdict dont le lecteur a pressenti la teneur avec la fin du chapitre X: (page 221 du chapitre X).Le coupable Abderrahman le coiffeur, jugé par contumace, est accablé d’injures, lui et sa famille(page 238 du chapitre XI). Quant à Moulay Larbi, le principal accusé, il est présenté comme la victime innocente du coiffeur et par conséquent « acquitté ».Justice est donc rendue.

V- Etat final : (de la page 240 à la page249 du chapitre XII). La résolution du problème est confirmée par Driss El Aouad : (page 248 du chapitre XII)
La lecture des deux récits nous offre la possibilité de les comparer. En effet, si le récit de Lalla Aïcha, mené par Lalla Zoubida part un chapitre plus tard que celui de la famille du narrateur, conduit par Sidi Mohammed, il n’en demeure pas mois que les deux récits vont en parallèle : ils se dégradent tous deux au chapitre VIII et trouvent leur résolution au terme du chapitre XII.

Récit de Sidi Mohammed racontant une partie de La vie de sa famille


1-situation initiale : du chapitre I, page 3 au

Chapitre VIII, page 164.

2- Perturbation : du chapitre VIII, page 164 au

Chapitre VIII, page 166.

3- Action : du chapitre VIII, page 166 au

Chapitre XII, page 244.

4- Force équilibrante: du chapitre XII, page 244

au chapitre XII, page 245.

5- Situation finale : du chapitre XII, page 245 au

Chapitre XII, page 249.


Le récite de Lalla Zoubida racontant de manière parallèle l’histoire de son amie Lalla Aïcha


1- Situation initiale : du chapitre II, page 21 au

Chapitre VIII, page 171.

2- Perturbation : du chapitre VIII, page 171 au

Chapitre VIII, page 172.

3- Action : du chapitre VIII, page 172 au

chapitre IX, page 220.

4- Force équilibrante : du chapitre IX, page 220 au

chapitre XI, page 239.

5- Situation finale : du chapitre XII, page 240 au

Chapitre XII, page 248.

Le lecteur peut très bien remarquer que la perturbation dans le récit de Sidi Mohammed se situe 7 pages en amont (page 164) de la perturbation du récit de sa mère (page 171), que toutes deux se situent au chapitre VIII à quelque 6 pages d’intervalle la première de la seconde. En conséquence, il n’y a pas de doute que les deux récits, menés par deux narrateurs différents au sein d’une même œuvre se chevauchent pour aller l’un avec l’autre vers une fin identique : chacune des deux femmes voit son mari lui revenir, Maâllem Abdeslam d’une absence pour travail, Moulay Larbi d’une escapade avec une autre femme.

Les numéros des pages renvoient à l’édition’’ Librairie des Ecoles- Casablanca’’
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La Boîte à Merveilles de Séfrioui:lecture des chpitres 4 et 5


Les chapitres 4 et 5 offrent des similitudes dans le traitement de l’information et la gestion de la narration par un narrateur dont j’ai dit quelque part (le narrateur censuré) qu’il est exclu de la communauté des grands pour son jeune âge, ce qui a un impact négatif sur la narration auquel l’auteur essaie de palier. Comme Sidi Mohammed est frappé par l’impuissance à assumer pleinement son rôle de narrateur comme le veut la tradition autobiographique, Ahmed Séfrioui remédie à cet état de manque par des prises en charge de la narration par des adultes, de telle façon que le narrateur lui-même se trouve privé du droit de remplir son rôle vis-à-vis des lecteurs qui n’ont d’autres informateurs que lui. Eux et lui sont donc tenus dans l’ignorance totale ou partielle de ce qui se trame autour d’eux par des maîtresses de maison. Une lecture du chapitre 4 offre la perspective d’une narration par paliers successifs effectuée au compte gouttes au détriment du narrateur principal. Un regard rapide sur le chapitre s’impose pour mieux éclairer les jeunes lecteurs sur cette technique narrative largement utilisée par Ahmed Séfrioui.
De manière générale, le chapitre se subdivise en deux moments bien distincts car chacun d’eux relate un fait tout différent de l’autre avec un intermède les séparant et faisant charnière ente l’un et l’autre : il est question d’une réflexion de Sidi Mohammed sur Zineb son ennemie jurée.
Moment 1 :’’dans les premiers jours du printemps………Un silence suivit cette conclusion’’ : le récit du différend entre Moulay Larbi et son associé.
Un intermède servant de transition entre le récit un et le récit deux qui n’ont rien de commun l’un avec l’autre :’’ j’entendais les grains du chapelet…m’obséda durant toute mon enfance’’
Moment 2 :’’C’était l’hiver …puis raconta une histoire’’ : l’histoire de Abdellah l’épicier.
Seul le premier des deux récits intéresse notre lecture de la forme de narration.
A- Situation initiale : ‘’Dans les premiers jours du printemps…une personne aussi considérable’’
Lalla Zoubida et son fils sont chez Lalla Aïcha : les deux femmes, comme à leur habitude papotent.
B- Perturbation :’’Moulay Larbi… brodée de fleurs mauves et…’’ :Contrairement à son habitude, Moulay Larbi rentre plus tôt que prévu et entretient sa femme qui le rejoint dans l’autre pièce de quelque chose dont la teneur reste cachée aux deux hôtes :’’Sa femme se dépêcha de le rejoindre. Un murmure confus entrecoupé de silences, bourdonna dans la petite pièce’’.
La perturbation est suggérée par la phrase’’ lalla Aïcha vint nous retrouver, le visage bouleversé’’
C - Intermède :’’Nous ne savions pas comment nous occuper…l’ombre veloutée de ses appartements’’. La sortie de Lalla Aïcha crée un temps mort et laisse un vide dans la narration laissée en suspens. Comme rien ne se passe, l’auteur meuble le surplus de temps libre par une autre occupation de Lalla Aïcha et de son fils ; en l’absence de Lalla Aïcha, seule interlocutrice de Lalla Zoubida, ses deux hôtes se mettent à la fenêtre où une voisine leur fait le récit d’une excursion mal terminée Il est à remarquer que dès que lalla Aïcha sent le retour de son amie, elle abandonne, et sans préavis ni formule de congé, la voisine bavarde et vantarde.
D- Evolution transfert de la perturbation :’’ Ma mère discutait à demi voix…créaient sur les murs des ombres fantastiques’’ : Revenue, après le départ de Moulay Larbi, auprès de Lalla Zoubida qu’elle a quittée auparavant, Lalla Aïcha rend compte à son amie de ce que son mari l’a entretenue
E- Elargissement de la perturbation à un autre lieu, à une autre époque, pour un autre public:’’Mon père vint nous chercher…Un silence suivit cette conclusion’’. Ce qui était jusque là chuchoté à demi voix entre les deux femmes, est rendu public par Lalla Zoubida. Il n’est plus question à présent de demi obscurité ni de demi voix pour communiquer. Le différend ayant opposé Moulay Larbi à son associé Abdelkader est désormais une affaire publique narrée avec le ton qu’il faut à Une femme qui maîtrise comme il se doit l’art de conter. Le lieu est Dar Chouafa, le jour un vendredi, et le public est le mari et Sidi Mohammed le narrateur.
Récapitulons : le récit du différend de Moulay Larbi et de associé suit le cheminement suivant :
a- Premier niveau du récit : De Moulay Larbi… à… Lalla Aïcha
b- Deuxième niveau du récit : De Lalla Aïcha….à…Lalla Zoubida
c- Troisième niveau du récit : De Lalla Zoubida…aux… mari+ narrateur+ lecteurs :Le narrateur, contrairement à ce qui est connu, est le dernier à prendre connaissance de ce qui s’est passé entre le babouchier et son associé et ce, malgré les nombreuses répétitions du même récit.
Le chapitre 5 n’échappe pas à cette technique narrative qui avance par paliers successifs et qui se fait en dehors du narrateur par des femmes qui se chuchotent de bouche à oreille des choses dans des coins inaccessibles ou interdits au narrateur, en se promettant de garder le secret.
Lalla Zoubida rentre de chez Lalla Aïcha : elle est porteuse d’une autre séquence du récit de Moulay Larbi, de sa femme et de l’associé. Comme pour le chapitre 4, la narration subit le même traitement :
A- Premier niveau du récit :’’ ma mère essoufflée…tu dois mourir de faim’’ : De Lalla Zoubida…à…Fatma Bziouya. Lalla zoubida accouche sur le palier, à la hâte, et met bas le lourd fardeau qu’elle porte et qu’elle a trimbalé depuis la maison de Lalla Aïcha.’’ Elle se lança dans un long discours chuchoté de bouche à oreille’’. IL faut noter que le narrateur n’a rien retenu des mimiques ni des hochements de tête.
B- Deuxième niveau du récit :’’Ma mère disparut….triste et fatigué’’ : De Lalla Zoubida…à…Rahma. Elle brûle d’impatience d’aller faire le récit de ce qu’elle sait sur le ménage de Moulay Larbi à Rahma de peur d’être devancée par Fatma Bziouya à qui elle avait malgré tout fait promettre le plus grand secret . Elle a désormais l’exclusivité et détient le monopole de la distribution de l’information.’’ Je savais qu’elle chuchotait quelque part à Rahma…’’ ;’’ je savais aussi que je n’avais qu’à attendre. Je glanerai un mot ici, un autre là, je saurai de quoi il s’agit’’. Le narrateur, malgré son jeune âge, fait preuve de patience sachant qu’il finira par tout apprendre : la mère est trop bavarde pour retenir trop longtemps un secret. Les lecteurs sont inquiets quant à la teneur du récit chuchoté. C’est à la fois une autosatisfaction et une satisfaction des lecteurs.
Ahmed Séfrioui nous a habitués à ces chuchotements de femmes dans des endroits obscurs ou retranchée à l’écart du monde masculin ou enfantin pour se dire des choses à demi voix .Ce qu’il faut surtout retenir de la lecture de la Boîte à Merveilles c’est la fréquence des chuchotements féminins.
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MR : Zaid Tayeb
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مُساهمةموضوع: رد: la boite à merveilles10   la boite à merveilles10 Emptyالسبت مارس 01, 2008 9:22 am

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